mardi, 06 septembre 2005
"Errare humanum est"
Le combat sur l'échiquier se décide généralement en faveur d'un des joueurs grâce aux fautes de l'autre bien plus qu'au jeu "génial" de l'un des deux adversaires. "Errare humanum est". Personne n'est exempt de faire des fautes. Ainsi, l'un des buts de l'entraînement doit être l'élimination des causes qui provoquent nos erreurs...
Afin de les combattre, il faut prendre en consideration deux critères:
a) De quel type sont ces fautes?
b) Quelles sont leurs causes et pourquoi les faisons-nous?
L'analyse critique de nos parties, nos réactions pendant le jeu et les considérations sur tout notre comportement nous apportent les réponses au point "b".
Quant au point "a", il faut d'abord tenir compte d'une caractéristique générale des mécanismes menant à l'erreur. Nous tenterons ici de traiter ce problème de manière générale et systématique.
A mon avis, il existe trois éléments à l'origine des fautes:
1) l'insuffisance des connaissances échiquéennes,
2) le manque d'entraînement,
3) les traits de la personnalité provoquant des états émotionnels négatifs.
Nous verrons par des exemples que ces trois données très souvent interfèrent entre elles et qu'il est bien difficile, voire parfois impossible, de diagnostiquer l'un ou l'autre.
J'ai classifié les exemples selon le schéma suivant:
1) le manque de connaissances
a) les variantes d'ouverture apprises par coeur sans compréhension de l'essence de la position et sans connaisance de la suite en milieu de jeu.
b) une faible et superficielle connaisance des principes et des théories des finales.
c) une mauvaise évaluation de la position conduisant à la réalisation d'un plan erroné;
2) le manque d'entraînement
a) une faible concentration et une faible perception du jeu.
b) une trop grande rapidité à jouer des coups "évidents" donnant lieu à des erreurs ne correspondant pas au niveau réel du joueur.
c) des variantes combinatoires ratées par suite du manque d'attention.
d) des problèmes à gérer le temps.
3) la personnalité
a) ne pas prêter attention aux possibilités de l'adversaire.
b) le manque d'équilibre dans l'art d'attaquer et de défendre, la perte d'aplomb quand l'adversaire prend l'initiative.
c) un jeu sans plan et des erreurs de raisonnement.
Les commentaires sont fermés.